Depuis 2020, les signalements d’intoxications liées à l’usage détourné du protoxyde d’azote, ou « proto », sont en hausse continue. Ce gaz dit « hilarant » peut entraîner une dépendance ainsi que des complications sévères, parfois irréversibles, sur le système nerveux et le système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux) en cas de prises répétées et/ou en grande quantité.
Le protoxyde d’azote est majoritairement consommé par des adolescents et des jeunes adultes : d’après les données du baromètre de Santé publique France, en 2022 14 % des 18-24 ans l’avaient déjà expérimenté et plus de 3 % déclaraient en avoir consommé au cours de l’année. Ces jeunes usagers n’ont pas tous connaissance de ses dangers. Face à cet enjeu de santé publique, l’ANSM, l’Anses et Santé publique France rappellent les mesures de prévention et de prise en charge des dommages associés à la consommation de protoxyde d’azote.
Informations pour les professionnels de santé et du domaine médico-social
- Certains signes ou comportements doivent vous alerter sur une potentielle intoxication au protoxyde d’azote : téléchargez le document d’aide au diagnostic et à la prise en charge d’une intoxication au protoxyde d’azote (mis à jour le 16/04/2025).
- Une prise en charge adaptée doit être proposée aux patients avec, dans la mesure du possible, un accompagnement.
- En cas de suspicion de consommation importante de protoxyde d’azote avec dépendance, vous devez orienter le patient vers une prise en charge addictologique adaptée, notamment via l’équipe de liaison et de soins en addictologie (ELSA) en cas d’hospitalisation.
- N’hésitez pas à contacter votre centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance addictovigilance ou votre centre antipoison (01 45 42 59 59).